Les bénéfices des camions de livraison électriques pour les entreprises

2040 n’est plus une date lointaine : l’Union européenne a acté la sortie du diesel pour les utilitaires neufs. Déjà, la riposte s’organise sur le terrain. Grandes enseignes et PME se lancent dans l’aventure du camion électrique, poussées par la pression réglementaire et la hausse continue du prix du gazole.

Le prix d’achat reste élevé, difficile à ignorer, mais entre aides publiques, coûts d’entretien réduits et énergie moins chère, l’équation prend une nouvelle tournure. Les constructeurs accélèrent, l’innovation suit, et la demande ne cesse de grimper : le paysage du transport se transforme à vue d’œil.

Camions électriques : une nouvelle ère pour la livraison en entreprise

L’électrification du transport de marchandises s’impose désormais comme une réalité. Les constructeurs de camions ne se contentent plus de prototypes : Renault Trucks aligne déjà ses D Z.E. et T E-Tech, Mercedes-Benz met sur les routes l’eActros, Volvo Trucks équipe 45 pays, de la Scandinavie à l’Asie. Les transporteurs suivent le mouvement. EKLEO, par exemple, a choisi le camion électrique pour limiter l’empreinte carbone de ses livraisons.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un camion électrique peut réduire les émissions de gaz à effet de serre de 2 à 6 fois comparé au diesel. Sur le plan économique, l’exploitation coûte jusqu’à la moitié de moins par kilomètre, grâce à une maintenance allégée et à une énergie plus abordable. Certes, l’investissement de départ reste conséquent, mais les fabricants visent déjà 40 à 50 % de véhicules électriques dans leurs ventes d’ici 2030.

Les initiatives locales se multiplient, les usages se diversifient. La Métropole du Grand Lyon parie sur l’électrification du transport frigorifique. D’après Carbone 4, 20 à 40 % des camions frigorifiques régionaux pourraient basculer à l’électrique dès 2023. Les défis techniques persistent, mais la dynamique est en marche. En ville comme en périphérie, la combinaison de la réglementation, de l’innovation et de la pression de la société accélère l’intégration des véhicules électriques dans les parcs de livraison.

Voici trois bénéfices majeurs qui motivent cette adoption :

  • Moins d’émissions pour les centres urbains concernés par les ZFE
  • Coût d’exploitation réduit pour les professionnels du transport
  • Offre élargie chez les constructeurs majeurs : Renault Trucks, Volvo, Mercedes-Benz

Quels avantages concrets pour les professionnels au quotidien ?

La bascule vers le camion électrique change la donne pour les entreprises de transport. Les bénéfices sont tangibles à plusieurs niveaux. D’abord, sur le coût d’exploitation : moins de pièces à changer, pas de vidanges, une énergie au tarif plus prévisible, au final, le coût au kilomètre s’effondre. Les gestionnaires de flottes y voient un nouveau souffle pour maîtriser les dépenses dans un secteur où chaque centime compte.

La réduction des émissions devient un atout commercial. L’accès aux zones à faibles émissions (ZFE) n’est plus un casse-tête : les véhicules électriques, labellisés Crit’Air 0, roulent librement là où les interdictions se multiplient. Les appels d’offres l’exigent, les collectivités verrouillent l’accès, les clients le valorisent.

La réalité quotidienne va plus loin que la conformité. L’autonomie des camions électriques grimpe à 250 voire 400 kilomètres, selon les batteries (LFP, NMC). Cela suffit largement pour la plupart des tournées urbaines et régionales. Pour les trajets plus longs, la question de la recharge reste à gérer. Beaucoup s’organisent : installation de bornes rapides sur site, optimisation des plannings, ajustement de la puissance disponible.

Les professionnels tirent profit de ces évolutions à travers plusieurs points concrets :

  • Accès facilité aux ZFE et à certains marchés publics
  • Coût total de possession maîtrisé sur plusieurs années
  • Meilleure visibilité auprès de donneurs d’ordres sensibles à la démarche environnementale

Subventions, aides et dispositifs : comment alléger l’investissement initial

Le prix d’achat d’un camion électrique reste un frein, en particulier pour les PME du transport. Deux à trois fois supérieur à celui d’un diesel, il ralentit l’adoption. Mais la France et l’Europe mettent en place des dispositifs pour compenser cette différence. Le bonus écologique offre plusieurs dizaines de milliers d’euros par véhicule, selon la taille et la catégorie. S’y ajoute le suramortissement fiscal qui permet de déduire une part plus large de l’investissement des résultats imposables.

D’autres aides complètent l’offre. Les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) apportent un soutien supplémentaire à l’achat, calculé selon les usages et le volume. La prime ADVENIR finance l’installation des bornes de recharge, un passage obligé pour la logistique électrique. Pour les gestionnaires de flotte, l’ensemble de ces mesures fait baisser le coût total de possession (TCO) et réduit l’écart avec le diesel, surtout dans les ZFE où la réglementation devient plus stricte.

Voici un aperçu des aides actuellement disponibles :

Dispositif Nature Bénéfice estimé
Bonus écologique Subvention à l’achat Jusqu’à 50 000 €
Suramortissement Avantage fiscal Déduction fiscale accrue
CEE Prime complémentaire Variable selon projet
Prime ADVENIR Aide à l’infrastructure Jusqu’à 60 % du coût

Les constructeurs, comme Renault Trucks ou Volvo Trucks, accompagnent aussi leurs clients dans la recherche de financements et la constitution des dossiers. La mutation vers le camion électrique ne se limite pas au choix d’un véhicule : elle s’appuie sur tout un écosystème d’aides, parfois complexe mais déterminant pour accélérer la transition.

Vers un transport durable : tendances, innovations et perspectives pour les entreprises

Le camion électrique est passé du statut d’exception à celui de nouvel étalon dans le transport de marchandises. L’objectif de neutralité carbone façonne l’industrie, sous la houlette de la réglementation européenne qui impose une réduction de 30 % des émissions de CO2 pour les nouveaux poids lourds d’ici 2030. Pour répondre à ce défi, les constructeurs de renom, Renault Trucks, Volvo Trucks, visent déjà près de la moitié de leurs ventes en modèles électriques avant la fin de la décennie.

Les innovations s’enchaînent : autonomie en hausse (250 à 400 km), batteries LFP et NMC plus performantes, recharge rapide qui facilite la logistique. La Métropole du Grand Lyon explore la livraison frigorifique électrique, préfigurant d’autres usages spécialisés. D’après Carbone 4, 20 à 40 % des camions frigorifiques régionaux peuvent déjà passer à l’électrique.

Le défi énergétique reste d’actualité. Les entreprises anticipent leur approvisionnement, tandis que le réseau électrique s’adapte. De nouvelles pistes s’ouvrent : hydrogène bas carbone, biogaz, chaque technologie tente de s’imposer dans le paysage. Pourtant, la dynamique du tout-électrique s’impose, tirée par la pression réglementaire et des économies d’exploitation qui atteignent jusqu’à 50 % au kilomètre face au diesel. Des acteurs comme EKLEO montrent que la transformation n’est plus une spéculation : c’est une réalité qui redéfinit la chaîne logistique de fond en comble.

Le camion électrique ne fait plus figure de promesse lointaine. Il s’impose, change la donne, et trace la voie d’un transport où l’efficience et la responsabilité s’accordent chaque jour un peu plus.